Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.

Avertissement : Si pour une raison quelconque, un ayant-droit d'une des personnes référencées sur ce site désire le retrait de la (les) photo(s) et des informations qui l'accompagnent, qu'il me contacte.

1915-Les bois de Beaumarais

Pendant six mois, de décembre 1914 à mai 1915, les bois de Beaumarais ont accueilli le 36e RI. Ce fut une période relativement clémente pour l'unité (émaillée de tragiques bombardements), comme en témoigne le petit monument régimentaire, que l'on peut voir le long de la D89. C'est dans ce secteur que le futur artiste Jean Hugo rejoint le régiment. Son livre Le Regard de la Mémoire est un précieux témoignage sur les combats que vont connaître les Normands jusqu'en 1917. De même, les photos de Louis Ducamp, la figure tutélaire du chanoine Henri Bornot, enterré aujourd'hui en Bourgogne, et celle du sénateur Pierre Masse, accompagnent ces lieux.

Voici les épisodes relatés sur ce blog :
9 décembre : le 36e régiment d'infanterie quitte la plaine de Courcy et rejoint les bois de Beaumarais.
11 décembre : les travaux d'aménagement du secteur, qui porte encore la trace des combats antérieurs, démarrent. Ils se poursuivent pendant plusieurs semaines.
23 décembre : à la veille de Noël, le soldat Armand David a le cafard.
24 décembre : un premier Nöel sous les bombes, accompagné par les chants allemands. L'adjudant Paul Chevalier raconte les journées d'hiver et la nuit de Noël dans les bois dans un texte qu'il intitule "Devant Craonne" (extrait 1 et extrait 2).
26 décembre : la lettre d'un soldat du 36e, au dépôt d'éclopés, entre lassitude et espoir.
31 décembre : une Saint-Sylvestre agitée pour l'adjudant Bourreau.
Début janvier : les hommes apprennent à vivre dans un secteur marécageux et s'habituent progressivement à leur nouvel uniforme, le "bleu horizon".
3 janvier : à la division, on rivalise d'ingéniosité pour traverser les lignes ennemies.
10 janvier : la mort du sergent major Alexis Roquet.
11 janvier : le soldat Adrien Perrier griffonne des petits dessins sur des écorces de bouleaux qu'il envoie à ses filles. Dans la nuit, le lieutenant Osmond réussit à s'emparer d'un petit poste allemand, qui sera perdu quelques jours plus tard.
25 janvier : sauve-qui-peut dans les tranchées à l'orée des bois de Beaumarais. Dans la confusion, deux soldats "disparaissent" : Emile Barreau et Georges Méneteau. A la ferme du Temple, la drôle de guerre d'un soldat… cabochard : Lagardère
Fin janvier : le commandant de la brigade donne son avis sur une nouvelle invention pour concentrer les tirs d'artillerie de l'ennemi. Chez les Français, les artilleurs poursuivent leur instruction. Le 27, le soldat Duval est tué sur le mont Hermel. Sa tombe, comme d'autres sépultures hâtivement faites au fond des bois, sera photographiée par un jeune soldat : Marcel Felser.
Février : c'est le temps des patrouilles pendant les longues nuits d'hiver. Parfois, c'est le drame…
Mars : Fernand Le Bailly surprend, avec son objectif, un concert improvisé dans la cour d'une ferme.
15 mars : la mort absurde du sous-lieutenant Lhostis.
28 mars : Aberlard Molle perd au jeu de la mort et du hasard.
1er avril : le lientenant-colonel Jèze, désigné au commandement du 36e RI, vient remplacer le colonel Bernard, parti deux jours plus tôt au commandement de la 103e brigade d'infanterie. Qui est cet officier ?
5 avril : Depuis l'arrivée de la 5e DI, les bois de Beaumarais ont été transformés en un véritable bastion retranché. Au 3e régiment du génie comme au 36, les travaux de fortification du secteur se suivent et ne se ressemblent pas.
6 avril : un coup de main est monté contre le bois du Bonnet-Persan pour constituer des prisonniers. L'opération est un succès.
23 avril : les hommes du régiment s'ennuient, comme en témoigne un article paru dans l'hebdomadaire Le Bonhomme Normand. Même à l'arrière des lignes, ils ne sont pas à l'abri des bombardements aveugles qui frappent parfois au hasard.
27 avril : la 10e compagnie, commandée par Georges Chassery, a mis à profit le quatrième mois du calendrier pour construire une petite chapelle rustique. Le petit édifice est inauguré le 27 avril.


A noter, le flâneur du 36e s'est promené dans les bois de Baumarais : voir ici, , et encore là
Pour retrouver tous les billets qui évoquent les bois de Beaumarais et cette période de l'histoire du régiment, cliquez ICI.