Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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3 mai 2012

Prieur, un baroud puis les barreaux

Au débouché du bois du Châtelet en direction de Charleroi, sur la gauche de la N573 :
la plaine où s'est battu le 3e bataillon du 36e RI. C'est là que Prieur fut fait prisonnier.
Un nouveau mail d'un descendant d'officier du 36e RI nous est parvenu le mois dernier. Il émane de Jean-Pierre Prieur, petit-fils du capitaine Prieur, de la 9e compagnie, engagée dans la sanglante bataille de Charleroi le 22 août 1914. Entre les lignes de ce courrier, on pourra deviner tout le désarroi d'un officier qui va voir disparaître sa compagnie en une journée.
Selon Georges Gay, dans son ouvrage consacré à cette bataille (La Bataille de Charleroi, Payot, 1937), le 3e bataillon, auquel appartient l'unité de Prieur, est en effet lancé en première ligne sur la "cote 170" le 22 août, face aux mitrailleuses allemandes (lire ce récit). "Bondissant de moyettes en moyettes le bataillon continue son mouvement malgré un feu d'enfer, de front et dans son flanc gauche découvert (...). Les 9e et 11 compagnies sont à 250 mètres de l'ennemi ; il est près de midi. Le commandant Bouleis donne alors un coup de corne et les compagnies s'élancent à l'assaut à la baïonnette, le chef de bataillon en tête sous un feu qui redouble d'intensité", raconte le professeur de Charleroi. Auguste Bouleis est immédiatement tué, ce qui brise l'élan des compagnies. En quelques minutes, Prieur se retrouve isolé sur le champ de bataille avec les débris de son unité, dont la section du sous-lieutenant Amar, mort d'une balle dans la tête, et celles des sous-lieutenants Leflécher et Chaulieu, tous deux tués à ses côtés. Blessé, l'officier sera par la suite capturé. Il sera envoyé dans un camp pour officier : à la forteresse de Magdebourg (Saxe), puis au camp de représailles de Beeskov (Brandebourg), avant d'être acheminé à Stuttgart et à Ellwagen (Wurtemberg). Si vous avez des informations sur ce soldat, n'hésitez pas nous les faire parvenir.
Merci à Jean-Pierre Prieur pour cet envoi.

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