Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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19 déc. 2011

La guerre contre l'oubli de Marcel Houyoux (ép. 15)

Une autre nécropole allemande, bâtie à l'emplacement des combats du premier bataillon du 36e RI, connaîtra le même sort que la nécropole Bouffioulx-La Sarte. Marcel Houyoux nous la fait découvrir derrière une maison individuelle, où se tient un cours de tennis à l'abandon.


Le plan du cimetière du Château d'eau rassemblait, en 1915, 655 corps : 474 Français et 151 Allemands.
"Voilà l’emplacement de l’ancien cimetière militaire franco-allemand du Château d’eau, nommé Kriegerfriedhof Wasserturm par les Allemands. Il y avait une imposante stèle avec un lion de pierre la surmontant : c’était lourd et massif, avec une inscription qui vantait l’armée allemande au travers d’une citation faisant référence à la mythologie germanique. La fosse commune française était là, au fond, et vous aviez les pierres tombales ici, de gauche à droite, les stèles fichées dans le sol. Le muret nord est toujours d’origine. Mon grand-père m’a raconté que dans les années 20 lorsque que quelqu’un chantait ici, on l’entendait jusqu’à la place Saint-Roch, à Châtelet [située à 1,5 km de là]. Cette nécropole avait un livre d’or, mais on l’a chapardé dans les années 30. On ne l’a plus jamais revu. Il y avait chaque année des commémorations qui se faisaient ici, musique et autorités en tête. La nécropole servait de but de promenade pour les Châteletains. En 1957, le gouvernement allemand a trouvé que les nécropoles coûtaient trop cher à l’entretien, dont celle du Château d’eau : des ouvriers flamands sont arrivés. Ils ont mis tous les ossements dans des sacs numérotés : le tout a été envoyé vers les nécropoles de Vladslo et de Langemark, en Flandre. Les pierres ont été cassées ou données. On en a fait des bordures, etc. Tout cela a disparu..."

(A suivre...)

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