Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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1 janv. 2009

Un baroud en enfer

(Photo : au premier plan, le sous-lieutenant de Viefville (à gauche) et Ticos ("un type peu ordinaire"
selon mon arrière-grand-père) photographiés par Fernand Le Bailly,
devant le champ où s'est élancé la 9e compagnie le 1er juin 1915.)


Pour les combats du 1er juin 1915 dans Neuville-Saint-Vaast, commençons par le récit de la 10e compagnie. L'unité part le plus à gauche du dispositif, dans les tranchées qui relient les maisons en U à l'actuel rue derrière les haies (voir ce plan). Elle doit attaquer les maisons le long de la rue Verte, situées à 200 m en face d'elle, et traverser un champ défendu par un réseau de barbelés. Son attaque, selon ce récit "officiel", est ahurissante.

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La 10e compagnie (commandée par le lieutenant Croizé, NDR) est en réserve. À 17 h 20 parvient l'ordre d'attaque pour 18 heures. Partant d'une tranchée construite dans la nuit à hauteur de la tête des maisons en U. La compagnie doit attaquer devant elle les tranchées et les maisons qui se trouvent à environ 200 m. Les sections de Viefville (voir photo plus haut) et Kahn Jacques Kahn, le fils d'Oscar, blessé à Charleroi) partiront en tête, l'autre peloton les soutiendra. On part, mais pour occuper la tranchée de départ, il faut traverser un découvert de 50 m, battue par une mitrailleuse ennemie. Les pertes commencent, mais bien entraînées par leur chef les sections de tête arrivent en ordre à la tranchée de départ. L'ennemi prévenu commence alors à arroser tout le terrain par le feu de trois mitrailleuses dont deux à gauche prenant la compagnie d'enfilade. Il faut partir pourtant, les hommes hésitent. Alors le sous-lieutenant de Viefville avec un magnifique sang-froid monte sur la tranchée et debout le vent son sabre crie : " En avant". Grisés par cet exemple, les hommes s'élancent alors et malgré les fil de fer, les trous d'obus parviennent sous un feu de plus en plus intense à la première tranchée ennemie qu'ils occupent. Le soldat Ticos (ci-dessus) y tue les trois derniers défenseurs et l'organisation commence. Des deux sections Kahn et Viefville, 12 seulement ont pu arriver à la tranchée, les autres sont tombés en braves entre les deux lignes."



Lire ici, le destin de cinq soldats, dont certain de la 10e compagnie.

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