Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.

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2 déc. 2008

Louis Ducamp, de Londres à Nanterre

Il y a des hasards encourageants. Il y a un peu plus d'un an, quelques semaines après voir démarré ce blog, j’étais contacté par l’intermédiaire d’un camarade, Vincent Le Calvez, qui venait de trouver un album de photos du 36e régiment d’infanterie. Coïncidence ? Ce document exceptionnel appartenait à une de ses consœurs, Sylvie Ducamp, fille de Louis Ducamp, soldat du 36e RI pendant la Grande Guerre. Quelques documents originaux de cet album viennent d'être dévoilés dans une exposition, réalisée à l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (1), à Suresnes. Trois panneaux retraçaient le parcours de cet homme hors du commun (ci-contre)…

Quelques lignes…
Louis Ducamp est né en 1892, à Tartas, dans les Landes. Bachelier, il rentre au grand séminaire pour devenir prêtre. Mais quelque mois plus tard, il quitte l’institution et part pour l’Angleterre, où il devient secrétaire particulier de sir Cécil Rhodes (premier ministre de la colonie du Cap, en Afrique du Sud), à Brighton, après avoir été livreur de lait et répétiteur… En août 1914, il rejoint le continent et se retrouve au 36e RI basé à Caen. Lors de l’hiver 1914-1915, Louis tient les tranchées du bois de Beaumarais, au pied du Chemin des Dames. Plus tard, il offrira à son petit-fils Thomas un souvenir rare et précieux de ce printemps 1915, sous la forme d’un très bel album de photos inédites. En avril 1916, Louis se blesse lors d’un exercice avec une grenade. Hospitalisé pendant 16 mois, il sera réformé et échappera à l’enfer de Verdun. Employé municipal à Ivry-sur-Seine et imprimeur, il fera partie du peuple de l’ombre de la Résistance. Communiste, il sera plusieurs fois arrêté et emprisonné par l’occupant (Gurs, Pithiviers, Beaune-la-Rolande, La Santé). Il rendra sa carte du PCF en 1956, et finira sa carrière à Nanterre en tant que secrétaire général de mairie.

(1) L’INS HEA est un centre de formation du ministère de l’Éducation nationale dans le domaine de la scolarisation des élèves handicapés. www.inshea.fr. Pour voir les panneaux de l'exposition, adresser un mail à Vincent Le Calvez. Un grand merci à lui.

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