Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
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5 mars 2008

Trois années sous le drapeau de Beaulieu

Légendes des photos (de g. à d., de haut en bas) : Lecture du rapport ; Cercle des pommes de terre ; En marche ; Autour du lavoir.

Surpris ici, en 1895 (date supposée), à la caserne caennaise de Beaulieu, dite de la Maladrerie, de jeunes gens effectuent leur service militaire dans le 36e régiment d'infanterie. C'est encore l'époque de l'application de loi Freycinet, dite "loi des trois ans" de service militaire. Le recrutement se fait alors au niveau du canton, selon un tirage au sort qui détermine qui sera appelé et la durée du service à effectuer : si lors de cette effrayante "tombola", les jeunes gens tirent un mauvais numéro, ils effectuent un service long. Avec un bon numéro, leur service est plus court... Ce système a pendant longtemps été redouté dans les campagnes normandes. Pour éviter de tirer le mauvais chiffre, les jeunes de l'Orne avaient une formule de conjuration : "Pour tirer au sort, dite : Seigneur qui n'avez pas voulut que vottre robe soit déchiré et jetez au sort, moi qui tire aujourd'hui ezentez moi, Seigneur. (3 fois.) On dira trois Pater et trois Ave Maria. Mois qui tire aujourd'hui, Seigneur, trois fois. Alez san Manger." Avant la Première Guerre mondiale, la durée de service militaire va encore connaître quelques errements : en 1905, elle sera de 2 ans, puis en 1913, elle sera portée à 3 ans.

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