Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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14 mars 2008

L'invité du 36e : Lazare Ponticelli

En hommage à Lazare Ponticelli, dernier ancien combattant français qui, cette fois, ne reviendra pas, un extrait de Paul Lintier (Ma Pièce, Plon, 1917)

"C'est presque dans le silence que le capitaine commande d'une voix claire, vibrante et riche :
– En avant !
De la foule, en écho, monte un grand hourrah, un hourrah où éclatent, très distincts, deux sanglots déchirants.
Jamais jour d'août ne fut plus lumineux. Les galeries des avant-trains, les roues des pièces, les boucles et les crochets des harnais, les gueules même des canons sont enrubannés et fleuris. Les couleurs vives des rubans et des fleurs se mêlent, se fondent en une harmonie de clarté sur la peinture gris-fer de nos pièces.
(...) Les rues sont pavoisées. Nous défilons au pas. Vraiment le départ de ces hommes, d'entre lesquels beaucoup ne reviendront pas, est admirable de sérénité. Les canonniers sourient, immobiles sur les coffres ou abandonnés au pas des chevaux. Les femmes sur notre passage ont des gestes tragiques d'adieu. Nous sommes émus, mais c'est plutôt l'émotion de ce peuple, tout entier dans la rue, qui nous gagne, qu'une angoisse venue de nous-mêmes. "

Quelques photos de la cérémonie aux Invalides, le 17 mars 2008, et l'hommage national aux poilus à voir à cette adresse.


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