Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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17 déc. 2007

L'enterrement dans la plaine

Légende : la plaine de Courcy, vue du pont du champ de courses (voir carte ci-dessous, © Geoportail 2007).

"La fortification n'est qu'un moyen et non un but. Il faut en user en se conformant avant tout aux nécessités tactiques et ne jamais hésiter soit à renoncer à la protection qu'elle procure, soit à abandonner des installations déjà créées pour en recommencer de nouvelles ailleurs. (…) La fortification doit favoriser l'offensive et la marche en avant et non arrêter les troupes derrière les abris. Il n'est pas admissible qu'on s'avance sur une position uniquement pour la renforcer et en organiser les abris : on fortifie au contraire, pour pouvoir progresser tout en évitant les pertes, tout comme on se sert du feu pour continuer la marche vers l'ennemi."(Instruction pratique sur les travaux de campagne à l'usage de l'infanterie, 24 octobre 1906)
N'en déplaise au petit livret d'instruction militaire, en usage au début de la guerre, la mort d'Alfred Cardron intervient alors que s'érigent des tranchées de part et d'autre du front au nord-ouest de Reims. La 5e division d'infanterie, à laquelle appartient le 36e régiment d'infanterie, ne fait pas exception. Au début de l'automne 1914, en quelques jours, des travaux de campagne rudimentaires apparaissent dans la plaine de Courcy. Pour le secteur de Saint-Thierry, où est stationné le régiment, le général Hache ordonne, le 13 octobre, que les trous de tirailleurs établis à l'est de la route nationale, face au moulin de Courcy, soient réunis pour former une tranchée. Jusqu'à présent, les soldats couchés l'un à côté de l'autre se sont en effet tant bien que mal protégés des lignes allemandes. Certains ont utilisé leur havresac, baptisé "as de carreau", pour se garder des balles meurtrières. D'autres ont creusé le sol de façon à constituer en avant d'eux un monticule de terre. Ces trous individuels ont été approfondis. Ils sont réunis, dans la nuit du 13 au 14, par la 9ème compagnie du 36e RI, sous la protection de l'artillerie. Dans le même temps est décidé un coup de main pour attaquer le pont de la Besace, qui traverse le canal de l'Aisne au nord du port de la Neuvillette, avec l'aide conjointe de la 51e division d'infanterie. Après l'avoir débordé sur ses deux flancs, l'ouvrage est enlevé le 15 octobre.
Les journées qui suivent sont employées à organiser le terrain conquis, à la faveur de la nuit. Des communications par tranchées sont organisées, entre la route nationale et les ouvrages de 1ère ligne, des réseaux de fil de fer sont posés. De leur côté, les Allemands continuent de fortifier l'élévation devant le village de Courcy ("la cote 101"). Hérissée de pièces de canon qui battent à 1800 m, elle constitue une véritable redoute. En l'espace de quelques jours, le secteur de Courcy naît.

Pour lire une description du secteur Thil-Chauffour, placé à la gauche du 36e RI dans la plaine de Courcy, rendez vous sur le blog du 74e RI de Stephan Agosto. (Carte © Geoportail 2007)

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