Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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15 oct. 2007

A Courcy, quelques "opérations de détail"


Légende de la photo : "
Notre tranchée de 1ère ligne (du 36ème). Plaine de Courcy, près Reims, à gauche du canal, face à Brimont."

A la fin du mois de septembre 14, le combat entre les deux belligérants baisse progressivement d'intensité. Le 36ème RI opère quelques "opérations de détail", parfois sous des bombardements intenses pour dégager l'actuelle RN 44, qui relie Reims à Laon. Mais aux premiers jours de l'automne, le régiment creuse et occupe les tranchées dans la plaine de Courcy, devant Saint-Thierry d’abord, puis aux Cavaliers. "L’heure n’est plus aux combats à découvert, sac au dos, l’arme au poing, note l'historique régimentaire du 36ème, il faut maintenant manier la pelle et la pioche pour tenir". L'ordre de fortifier les points acquis par des défenses "accessoires" (fil de fer barbelé) et de les défendre par des mitrailleuses a beau venir du commandement, le phénomène est largement spontané. Il découle également de la puissance de feu des armes modernes. Pour tous, cette situation est temporaire. Elle permet d'attendre les renforts et des munitions. Sur ce phénomène, l'historique régimentaire du 129ème régiment d'infanterie, qui est situé dans le même secteur, raconte : "Des lignes de tranchées s'ébauchent, reliées bientôt par des boyaux ; puis, les premiers fils de fer font leur apparition en avant des premières lignes : un 'secteur' est né. Pendant de longues semaines, les guetteurs des deux camps s'observent, échangeant de rares coups de fusils et, le soir, prennent la pelle et la pioche pour organiser le terrain, s'accrocher au sol et créer un système continu de tranchées et de boyaux qui permettra une résistance plus facile." La vie dans les tranchées, dans ces premiers jours d'automne, est éreintante. Aux bombardements intermittents succèdent les fusillades, les "coups de mains" en avant des tranchées et les captures d'adversaires. A cela s'ajoutent les travaux de creusement, à partir de la mi-novembre, épaulés par le Génie, et qui sont harassants. Difficile, pour ne pas dire inhumain, pour des soldats épuisés par deux mois de combats… De Charleroi à la bataille de la Marne, les bataillons ont en effet fondu dans des proportions inimaginables (environ 300 000 hommes tués pour l'armée française). Les renforts continuent pourtant d'arriver... Le 16 octobre, 252 hommes viennent renforcer le 36ème dont l'effectif s'établit à "2400 hommes et 50 officiers" (JMO)

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